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Replantons ensemble le Grand Carré du Potager du Roi
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Le Potager du Roi

Réalisé à la demande de Louis XIV par l’architecte Jules Hardouin-Mansart entre 1678 et 1683, le Potager du Roi réunit depuis sa création une triple mission : produire, expérimenter et transmettre.

Comme l’explique Jean-Baptiste de La Quintinie (1626-1688), premier directeur du Potager du Roi, dans son Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, le jardin est consacré à la production pour la table royale, ainsi qu’à l’expérimentation de dizaines de variétés fruitières et légumières et à la formation de jardiniers spécialisés.

En lien avec cette tradition, dès la fin du 18e siècle, le Potager du Roi accueille plusieurs établissements pédagogiques consacrés aux sciences agricoles, horticoles et au projet du paysage et des jardins. En 1874, le Potager devient notamment le jardin d’expérimentation et d’étude de l’École nationale d’horticulture, premier établissement français pour la formation d’horticulteurs et de paysagistes, devenue École nationale supérieure d'horticulture en 1961.

Suite au départ à Angers de l’École nationale supérieure d'horticulture, dans un nouveau pôle scientifique autour duquel se développe désormais la recherche et la production horticole, la gestion du Potager du Roi est confiée en 1995 à l’École nationale supérieure de paysage, créée en 1976 à partir de la section du "Paysage et de l’art des jardins" de l’École nationale d’horticulture.

Avec l’École nationale supérieure de paysage, le Potager du Roi est ouvert aux publics et aux événements culturels pour la première fois. Plusieurs événements, dont Les Saveurs du Potager du Roi, le Mois Molière, le festival Plastique Danse Flore, des concerts, ... rythment désormais la vie du jardin.

Au début du 21e siècle, la conversion à l’agroécologie du Potager du Roi est engagée. Face au vieillissement du patrimoine arboré, la replantation des arbres est menée avec une évolution des pratiques culturales et l’expérimentation de nouvelles associations végétales. Ceci dans un profond respect des structures historiques qui font l’objet, par tranches successives, d’une restauration complète, inédite depuis plus de 100 ans.





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Allier l’utile à l’agréable

Chiara Santini, professeure en Histoire des jardins et du paysagisme

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Avec, à l'origine, vingt-neuf jardins clos plantés d'arbres fruitiers palissés, de légumes, d'aromates et de petits fruits, un vaste carré central divisé en seize carrés de légumes, un grand bassin d'eau, de hauts murs, des terrasses plantées, des voûtes et des passages souterrains comme autant de coulisses ... le Potager du Roi scénographie le pouvoir royal sur une nature domestiquée, productive et, ainsi, jugée agréable. Si les murs du jardin créent des microclimats pour les cultures et encadrent des scènes au sein des différents espaces du Potager, c’est bien son atmosphère unique qui continue de fasciner les visiteurs.

Reflet d’un idéal alimentaire

Antoine Jacobsohn,
adjoint à la directrice de l'École nationale supérieure de paysage, en charge du Potager du Roi

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Dans son ouvrage paru à titre posthume en 1690, Instruction pour les jardins fruitiers et pota­gers, Jean-Baptiste de La Quintinie propose au lecteur une gravure pour introduire l’épître au Roi. Au premier plan de cette gravure, figure un groupe de per­sonnages. En son centre, l’un d’entre eux présente un plateau de fruits au seul personnage coiffé d’un chapeau : c’est La Quintinie qui offre des figues à Louis XIV. Ici, le souverain n’est pas une personne mais l’incarnation de la France et le livre témoigne dès lors de la volonté d’extension du Potager, au-delà de la cour, vers la France entière, que ce jardin nourricier résume aux pieds du château. Des cultures sur couches au développement des primeurs, de l’accli­matation de nouvelles espèces aux expérimentations des traitements de synthèse, de la permaculture au paysage, l’histoire du Potager du Roi abonde d’illustrations témoignant de l'évolution des modes de production et de consommation alimentaires de l’époque moderne à nos jours et, plus généralement, de l’évolution de notre rapport au manger !

Enjeux de restauration

Jacques Moulin,
architecte en chef des monuments historiques

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Face à l’état de dégradation visible du Potager du Roi, aggravé par la tempête de 1999, le « chantier du siècle » est lancé par l’École nationale supérieure de paysage avec le soutien du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation et l’appui du ministère de la Culture. Une réhabilitation conséquente est nécessaire, la troisième de l’histoire du site, avec une restauration d’une grande partie des éléments architecturaux structurants du jardin (murs, terrasses, voûtes, armatures du Grand Carré, bâtiments classés, réseau de drainage, …) et la replantation progressive et raisonnée du fruitier.

Nourrir
et innover

François-Xavier Delbouis,
jardinier en chef du Potager du Roi

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Le Potager du Roi est un jardin de production intensif dès l’origine. Sur le plan des itinéraires agronomiques, Jean-Baptiste de La Quintinie ne fait pas de rotations culturales. L’épuisement des terres est compensé par des apports massifs de l’exté­rieur, fumiers d’abord, mais terres végétales également. Aujourd’hui, avec la culture de légumes, de plantes aromatiques vivaces, de plantes herbacées et de près de 4 000 arbres fruitiers (140 variétés de poires, 160 variétés de pommes, mais aussi des pêchers, figuiers, abricotiers, pruniers, …), la mission confiée à La Quintinie, « nourrir et innover », est plus que jamais d’actualité pour l’équipe des 9 jardiniers du site. L’évolution des itinéraires techniques, engagée depuis plusieurs années avec la mise en place de pratiques agroécologiques (agriculture sur sol vivant, agroforesterie) et la réactivation de pratiques maraichères datant du début du 19e siècle, vise à donner un temps d’avance au Potager du Roi en termes de gestion durable et de transmission.

Partager et transmettre

Juliette Sibillat, responsable de la politique des publics et de l’événementiel

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Derrière ses hauts murs, le Potager du Roi n’est historiquement pas un jardin ouvert. D’un lieu spécialisé, fréquenté seulement par des jardiniers, étudiants, enseignants, professionnels et quelques privilégiés, le site a progressivement été ouvert au grand public dans les années 1990. Travaillant en partenariat avec des structures publiques, privées, associatives, éducatives, en France et à l’international, l’École nationale supérieure de paysage développe sa politique des publics pour favoriser l’accessibilité du site et permettre à chacun de se l’approprier.

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18.03.22

Objectif 65 000 €

On vient de passer la barre des 60 000 € de dons. Grâce à vous, nous avons réuni le minimum nécessaire pour lancer la deuxième tranche des travaux. Un grand merci pour votre soutien ! Il …

08.02.22

75% de l'objectif atteint !

  Nous avons presque atteint notre objectif de 60 000 €, merci à tous ceux qui nous soutiennent et sans qui ce projet de restauration ne pourrait voir le jour. Cap sur les 100 % et pour y …

19.01.22

50% de l’objectif dépassé, en route pour atteindre les 100%

  Un grand merci à tous les donateurs, grâce à votre soutien nous avons dépassé les 50% de l’objectif fixé. L’aventure continue et nous sommes convaincus que nous allons réussir à …

14.01.22

De nouvelles contreparties exclusives vous attendent !

Pour marquer son engagement en tant que marraine de la campagne mon potager, c’est le Potager du Roi, Claire Damon vous livre quelques astuces dans un carnet de notes exclusif alliant les fruits …

23.11.21

L'avancée des travaux réalisés en 2021

Les travaux de restauration et de replantation des quatorze lignes de palissage définies comme prioritaires ont été programmés selon six tranches, à raison d'une par année. Grâce au soutien …
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22.11.21

Lancement de la 2e édition de mon potager, c'est le Potager du Roi

Quatorze lignes de palissage sur les soixante-huit que compte le Grand Carré doivent être replantées. Il est urgent d'agir pour la restauration de ce jardin remarquable. C'est pourquoi, à …
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